Il y a chez Corum une part d’imprédictibilité qui séduit de nombreux amateurs d’horlogerie. Le Corum d’hier n’a plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui et l’on ne saurait prédire ce que son bouillonnant CEO , a en tête pour les prochaines années.
Indépendante, la marque l’est à bien des égards. Laurent Picciotto n’est pas le dernier à s’en souvenir : « Il y a 30 ans, Corum était la marque qui produisait des pièces avec des plumes des paon, des calandres de Rolls-Royce ou encore des dollars. Ce n’était pas nécessairement du goût de tout le monde, mais c’était une marque, indépendante d’esprit et de culture, qui traçait sa route sans se préoccuper des codes en vigueur ».
Au gré de ses développements, Corum développe une pièce plutôt positionné sur l’entrée de gamme que les plus avertis auront toujours en mémoire : la Bubble. Cette création ouvre les portes d’une marque horlogère à plus d’un amateur, mais viendra par la même occasion saborder le positionnement haut de gamme que Corum s’était construit.
Durant les deux décennies suivantes, Corum va donc s’employer à retrouver sa légitimité sur le marché de la haute horlogerie. C’est durant cette reconquête que Chronopassion fait le pari de son succès, notamment lorsque la marque propose d’audacieux modèles comme la Golden Bridge ou la Ti-Bridge. « La Golden Bridge Lady est notamment un modèle qui a parfaitement fonctionné auprès de la clientèle féminine », analyse Laurent Picciotto. « Aujourd’hui, la marque développe de très belles pièces compliquées, comme des tourbillons ou répétitions minutes. C’est une marque dont on attend beaucoup pour l’avenir ». Présente dans les vitrines de Chronopassion depuis 2009, Corum n’est pas prête d’y céder sa place.
Journaliste : Olivier Mûller 12/2012