Très peu d’enseignes, en France, revendent la marque Edelberg. D’enseignes horlogères, il n’y en a aucune, sauf Chronopassion. Et pour cause, Edelberg est une marque de…stylos.
Laurent Picciotto, homme de passions horlogères, est avant tout homme de beaux objets, d’innovation et de bien-facture. Ce sont probablement ces quelques caractéristiques qui l’ont mené à considérer Edelberg comme un complément judicieux à ses collections horlogères. La marque se définit d’ailleurs elle-même comme ‘haute manufacture’.
Lorsque Carlo E. Naldi l’a lancée, à Zoug, au printemps 2010, il avançait en terrain connu. Distributeur en Suisse des plus grandes marques de stylos à plume italiennes, sa réputation et sa connaissance des objets d’écritures lui ont valu la reconnaissance du milieu de l’artisanat et d’accessoires de bureau haut de gamme. Outre la distribution de marques déjà établies, ‘Naldi-Italy’ sera sa propre signature sur un ensemble d’objets précieux allant des boutons de manchettes aux étuis en passant les porte-clés design.
Pour autant, les stylos restent un art à part, un savoir-faire séculaire. Carlo Naldi décide d’y consacrer une collection dédiée, Edelberg. Edelberg ? Tout simplement la contraction d’Edelweiss et de Gutenberg, en d’autres termes l’alliance naturelle entre l’excellence des manufactures suisses avec l’invention de l’imprimerie. La marque voit ainsi le jour à Genève 6 mois plus tard, en octobre 2010.
D’emblée, les créations Edelberg joue la rupture esthétique, en offrant un design sophistiqué, épuré, qui s’incarne au travers de matériaux précieux comme l’ivoire, et modernes, comme la fibre de carbone. Qu’est-ce qui différencie alors un Edelberg d’une autre création italienne du même rang ? Un élément, un seul, précisément celui qui a séduit Laurent Picciotto sur le modèle ‘Sloop’ : « Tout le long du stylo court une ligne en SuperLumiNova, un signe distinctif qui ne passe pas inaperçu aux yeux de l’amateur d’horlogerie ».
Autant les instruments d’écritures et l’horlogerie se partagent le même univers du luxe, autant Laurent Picciotto préfère arrêter tout de suite la comparaison : « Une montre, même si de nos jours c’est devenu accessoire, a au moins le mérite de donner l’heure. La bande lumineuse en SuperLumiNova, elle, ne sert à rien ! C’est un pur plaisir esthétique, une idée simple qui fait la singularité d’un instrument d’écriture dont on peut tout à fait se passer, ce qui le rend évidemment indispensable ! »
Journaliste : Olivier Mûller 05/2012