Le Régulateur Louis Erard x atelier Oï réf. 85237AA56.BVA175

LE TEMPS CONTEMPORAIN

La fusion entre Louis Erard, la prestigieuse maison horlogère, et atelier oï, l’un des bureaux de design suisses les plus réputés, a donné naissance à une interprétation novatrice du Régulateur Louis Erard x atelier oï. Dévoilée à Milan dans des teintes dorées et bleues, cette création reflète brillamment la créativité des deux entités.

Comment représenter l’espace et le temps dans une ère où la technologie connectée a dénaturé la fonction première de l’horlogerie, celle d’indiquer l’heure ? Louis Erard a fait appel à l’expertise d’atelier oï pour repenser leur modèle emblématique, le Régulateur, dans le but de réunir les grandes figures de la tradition horlogère et du savoir-faire suisse. Cette collaboration dépasse les frontières de l’horlogerie, car atelier oï excelle également dans l’architecture et le design. Cette union découle non seulement de relations professionnelles étroites, mais aussi d’une amitié qui remonte aux années 1990, illustrée par le parcours de Manuel Emch, actuel dirigeant de Louis Erard, qui a débuté sa carrière par un stage chez atelier oï.

En trois décennies, atelier oï est devenu une référence mondiale, récoltant de nombreuses distinctions qui soulignent son caractère unique. Le nom « oï » est dérivé du russe « Troïka », symbolisant l’énergie d’un trio, en l’occurrence les trois cofondateurs, Aurel Aebi, Armand Louis et Patrick Reymond.

Pour Louis Erard, l’objectif est de rendre l’univers horloger plus accessible et de démocratiser ce qui est souvent perçu comme réservé à une élite. Ce défi s’accompagne d’une exploration de la création contemporaine avec ses références, réflexions et détournements.

atelier oï a adopté une approche simple : « Rayonner du centre vers l’extérieur. » En minimisant le vocabulaire technique, évoquant ainsi la forme d’un cadran solaire. Le résultat est une surface gravée de rayons asymétriques, où la lumière révèle les reflets et les contrastes, témoignant de la passion des membres de l’atelier pour la matière et les jeux de lumière. L’art de la gravure s’exprime ici dans sa simplicité : des lignes tracées, créant un espace auquel les aiguilles ajoutent la dimension du temps.

Le Régulateur impose naturellement son rythme : les aiguilles (heure, seconde) deviennent des points d’origine pour des rayons, générant ainsi une cinétique visuelle animée par chaque mouvement du poignet, conférant au cadran bidimensionnel la profondeur d’une architecture irradiante. Une œuvre pure où rien ne vient perturber l’harmonie, pas même le logo Louis Erard.

La lecture de l’heure devient quelque peu dématérialisée, chaque élément du cadran rappelant l’importance du temps, notamment la minuterie discrète qui encercle le cadran. Un clin d’œil d’atelier oï à la génération smartphone : « Aujourd’hui, l’objet montre a une autre signification. »